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17 mars 2009 2 17 /03 /mars /2009 19:15








Cas clinique N°1   (d'après la Technique de D.Chillès)

Jeune Westie de 10 mois présentant une arcade incisive inférieure défectueuse : absence de contact entre les incisives centrales inférieures et supérieures. Les 31 et 41 ne s'intercuspident pas avec le cingulum des supérieures et elles ont donc tendance à se vestibuler (proalvéolie des 31 et 41). L'arcade incisive mandibulaire n'est pas dans un plan horizontal occlusal et à tendance à s'incurver de plus en plus vers la symphyse créant une béance favorable à la proalvéolie. Sur le site Eugénol (forum) il nous été permis de visualiser une technique simple de réalisation de braquet en résine (LC) qui présente outre l'avantage de la simplicité, celui de pouvoir adapter la taille du braquet construit à la taille de la face vestibulaire des incisives de petits chiens (Technique de D. Chillès alias Dancha).





Aprés mordançageles faces vestibulaires sont recouvertes avec l'agent de liaison qui est polymérisé.


Un tube de silicone est appliqué sur les faces vestibulaires et recouvert de composite fluide de place en place de la 34 à la 44. Le tube est positionné plus apicalement sur la 31 et la 41. Chaque "pont" de composite constitue un mini braquet adapté à la forme et la taille de l'incisive.














Lorsque le tube est fixé sur toutes les incisives et les deux canines, il est doucement retiré,  laissant un pertuis sous chaque pont de résine.


Un fil NiTi est alors introduit dans chaque pertuis jusqu'à l'obtention d'un arc incisif complet. Les extrémités du fil sont pliées à la pince.



Le positionnement plus apical du fil sur les deux incisives centrales devrait suffire pour relancer leur égression et les positionner normalement sur la même horizontale que les autres. Les deux boucles aux extrémités ont créé une légère tension sur le fil qui devrait faciliter une très légère distoversion souhaitable de l'arcade.




Cas clinique N°2


Jeune cocker de 1 an présentant un articulé incisif inversé concernant la 12 et les 42, 43.
La 12 est distoversée et s'articule à l'intérieur des deux incisives mandibulaires 42 et 43 (Wry bite). Le traitement choisi est un fil vestibulaire mandibulaire gainé avec deux boucles pour "rentrer" les incisives mandibulaires droites et un fil NiTi galbé, sur les incisives maxillaires pour vestibuler la 12. Les braquets sont constitués en résine Biosplint (Pierre Rolland) suivant la Technique sus citée (D. Chillès).







Cas clinique N°3





  Retriever de 4 ans appareillé pour une légère classe III incisive.  Il lui a été placé une plaque de  Hawley au maxillaire pour vestibuler les 4 incisives centrales et un fil vestibulaire gainé à la mandibule il y a deux mois.  A ce stade, les deux arcades sont en "tenaille" mais la classe 1 n'est pas encore obtenue. Le fil vestibulaire étant tombé à deux mois,  nous le remplaçons provisoirement par un fil NiTi Regency spool   0.12  de chez Class One placé selon la Technique décrite ci-dessus aprés confection de braquet en Biosplint flow sur gaine E-Z Tie tubing 0.64 mm d'American Ortho. La pression pour distaler l'arcade est assurée d'une part par la gaine siliconée placée comme ci-dessus et légèrement tendue sur les canines et, d'autre part,  par des boucles ouvertes sur le NiTi entre 34 et 33  et,  entre 44 et 43.


                     Photo D. Chillès



Aprés 4 semaines le fil NiTi est encore en place ainsi que les braquets en Biosplint , mais la gaine siliconée a disparue.La correction obtenue est incomplète (mais 4 semaines seulement en place) le relai est pris par un fil vestibulaire plus gros avec boucles de ressort.

Vue de la correction dans sa phase finale  le jour du retrait des appareils : à la mandibule le fil NiTi qui était tombé a été remplacé par le fil vestibulaire primitif   qui a été replacé. Le traumatisme infligé par la gaine est visible sue la gencive marginale mandibulaire.


La correction est satisfaisante ,l'articulé est correct (classe I)


Cas clinique N°4


Arcade mandibulaire d'un jeune Westie appareillé en raison d'une malocclusion mandibulaire. Les deux pinces mandibulaires (41 , 31) sont en articulé inversé et plus "basses " sur la ligne d'arcade  créant une béance.
La correction s'effectue avec un fil NiTi Regency spool (ClassOne) 0.16 .

- réalisation de braquets en Biosplint sur tunnel siliconé E-Z Tie Tubing (0.64 mm) uniquement sur 32,33 et 42,43. Le fil est alors glissé dans les tunnels des 4 incisives (32,33,42,43) aprés l'avoir trés légèrement arqué avec une courbure beaucoup moins nette que l'arcade incisive.

- le fil est positionné au contact de 31 et 41 en position apicale pour relancer l'egression de ces deux incisives puis il est collé au composite Biosplint. Le fil reste libre de coulisser dans les 4 autres braquets. La force engendrée par son retour à la forme de départ devrait permettre la correction des deux pinces mandibulaires.


Aprés  deux mois la correction obtenue est satisfaisante.(ci dessous vue de profil)


Ci-dessous exposé de Daniel Chillès sur les attaches en composites :

Daniel Chillès

2 rue Metz-Juteau

90000 Belfort

daniel.chilles@wanadoo.fr

 

 

Introduction :

 

Dans certains cas, lorsque le contrôle radiculaire n’est pas nécessaire ni même quelquefois désiré, il est possible de réaliser soi-même d’une manière extemporanée des attaches qui permettent des mouvements dentaire de grande liberté.

 

Nous allons illustrer nos propos par deux cas cliniques après avoir montré en détail le procédé de fabrication.

 

 

 

Matériel spécifique nécessaire :

 

- Fil élastomérique tubulaire de diamètre .025 (0,64 mm), en bobine.

- Fil NiTi de diamètre .012 (0,30 mm), en bobine. (voire 0.14 ou 0.16)

- Résine composite fluide, en carpule ou seringue.

 

 

Fabrication :

 

Les attaches sont réalisées dent par dent après préparation classique de l’émail de toutes les dents destinées à être appareillées.

 

Le fil élastomérique extrait de sa bobine et coupé à la bonne longueur est positionné à la hauteur désirée sur la première dent puis recouvert de composite à l’aide de la seringue dans un mouvement d’aller et retour vertical (figure 1, a). Le matériau est photo-polymérisé immédiatement et peut être complété si nécessaire jusqu’à former un pont qui paraisse homogène.

 

La même opération est réalisée sur la dent suivante . Une fois toutes les attaches réalisées , le fil élastomérique est retiré en le tirant latéralement pour libérer les lumières des attaches.

 

La longueur de fil NiTi nécessaire est ensuite prélevée de sa bobine  et mise en forme avec un manche de précelles à la manière d’un bolduc . Il est enfilé dans les lumières des attaches à partir de la zone antérieure vers chaque coté en réalisant temporairement une boucle qui disparaîtra lorsqu’il sera tiré latéralement . En cas de fortes malpositions, plusieurs boucles successives peuvent être réalisées, l’une après l’autre.

 

Il sera possible de remplacer par la suite ce fil par un autre de plus gros diamètre. Comme il sera alors difficile de réaliser des boucles à cause de son manque de souplesse, il sera simplement enfilé à partir d’une dent antérieure vers un des cotés et accroché, lorsqu’il dépassera la dernière attache, à une pince « mosquito » qui sera laissée libre. Il évitera de la sorte de blesser les muqueuses postérieures et il sera possible de continuer à le glisser jusqu‘à ce que son autre extrémité puisse être enfilée vers l’autre coté.  Il sera alors recentré et ses extrémités recourbés à la pince.

 

 

Caractéristiques :

 

Les attaches sont étroites, elles permettent ainsi d’éviter d’imposer une composante de force latérale au niveau apical lorsque celle-ci n’est pas désirée.

La glisse du fil est aisée dans son tunnel car le contact fil-composite est ponctiforme.

 

 

Conclusion :

 

Ces attaches relativement discrètes et faciles à nettoyer permettent de contrôler les mouvements verticaux, coronaires mésio-distaux et vestibulo-linguaux ainsi que les rotations.

Elles permettraient également de contrôler les mouvements radiculaires si des accessoires spécifiques étaient ajoutés.

 

Cette mécanique semble bien être en interaction avec la biologie du patient compte tenu de la facilité apparente avec lesquelles les dents acceptent de se déplacer dans la bonne direction. Elle pourrait être qualifiée de «biocompatible » ou « bio-active »  en reprenant le concept « d’autokinesis » évoqué par Voudouris in l’OF 10/2008 qui, même s’il n’a jamais été validé scientifiquement, nous paraît ici correspondre à nos observations cliniques.

 

Ceci ouvre des perspectives intéressantes qui ne dépendent en réalité que de l’imagination de l’orthodontiste.

 

 

 

 

 



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