12 février 2009
4
12
/02
/février
/2009
18:11
Cas clinique N°1
Pendant le détartrage de ce caniche de 10 ans, l'hypermobilité des arcades incisives est très nette, en particulier à la mandibule.
La propriétaire l'a signalé et cette hypermobilité ne l'encourage pas au brossage.
Il s'agit d'une hypermobilité de classe 2, aggravée au fait que ce chien présente une malocclusion (occlusion de classe II, rétrognathie maxillaire).
Après détartrage soigné, polissage des couronnes et curetage en douceur des parties radiculaires dénudées en évitant le saignement, il sera entrepris une contention extemporanée collée de l'arcade incisive mandibulaire pour retarder la chute de ces incisives et permettre une prophylaxie correcte par les propriétaires.
Une digue est placée (usage détourné d'un gant chirurgical ). Les dents sont mordancées sur leur face linguale et interproximale à l'acide orthophosphorique, rincées et séchées. Une couche d'adhésif est appliquée au pinceau sur toutes les surfaces coronaires linguales et interproximales puis polymérisation 20 secondes. Une goutte de composite Biosplint Flow est déposée sur la 33, puis la bandelette est placée et polymérisée. L'application de la bandelette et de composite se poursuit de dent à dent jusqu' à la 43. La bandelette est ensuite recouverte de composite.
Les débordements de composite au-delà du cingulum sont éliminés avec une fraise diamentée fine.
Cas clinique N°2
Jeune Terrier du Tibet de 7 mois réferé pour une fracture mandibulaire en arrière de PM4 et centrée sur la racine mésiale de la carnassière. Une ligature acier a été posée il y a 3 semaines, mais le montage s'avère instable. La ligature passée dans la furcation de la carnassière s'appuie sous le collet de PM4. Sur la photo de la radio on aperçoit un apex de la racine mésiale de M1 qui a littéralement perforé la corticale externe responsable de la fracture.

La lecture de la radio montre un glissement de la ligature primitivement à la furcation vers l'apex de la racine mésiale de la carnassière. L'apex et tout le ligament apparaît radio transparent. La racine dans le foyer de fracture contribue très certainement à l'absence de cicatrisation osseuse. L'état général du chien est légèrement dégradé (légère hyperthermie) et le moindre mouvement mandibulaire est douloureux ce qui laisse supposer également un foyer d'osteite localisé. Il est décidé de retirer la ligature , de supprimer la racine mésiale de la carnassière tout en lui conservant sa couronne pour l'utiliser comme appui pour une contention en résine.

La racine mésiale est retirée à la fraise fissure après un mini lambeau d'accès. Le foyer de fracture est infecté. Nous laissons la chambre et la racine distale sans traitement endocanalaire par manque de temps anesthésique. La dévitalisation ou l'extraction du reste de la temps étant prévu après la constitution d'un éventuel cal. Aprés repositionnement du lambeau une résine Coolsin (Pierre Rolland) est appliquée depuis M2 jusqu'à l'arcade incisive. Le cliché (Julie) ci-dessus pris aprés l'extraction de la racine mésiale et la pose de la résine montre une vaste cavité radio transparente. Les corticales externes sont mal apposées avec une marche de quelques millimètres peu satisfaisante sur le plan orthopédique. Antibiothérapie (clindamycine pendant 15 j. 11mg/kg)

Le chien perd malheureusement sa gouttière après 15 jours seulement. L'état général est bon et il n'y a plus de douleur depuis le retrait de la ligature. Il est revu 10 jours après la chute de la gouttière. Il s'alimente normalement et son comportement est normal. A la manipulation, la fracture est instable mais pas douloureuse. Un cliché est pris ce jour (photo ci-dessus) , elle montre une amélioration de l'alignement cortical et surtout un comblement trés net du foyer par du cal.
Une nouvelle résine de contention en gouttière est placée entre PM2 et M1 : la résine Biosplint de Pierre Rolland.

Après mordançage et application de l'agent de liaison, une bandelette est appliquée sur la PM2 puis recouverte de composite Biosplint . La bandelette est ensuite appliquée de dent à dent jusqu'à la dernière molaire et recouverte de composite comme pour une attelle extemporanée collée d'arcade incisive.Une gouttière si courte est certainement insuffisante mais nous tablons sur le jeune âge du chien pour éviter la pseudarthrose. Il faut noter l'excellente adhésivité du biosplint aux surfaces mordancées et sa résistance aux forces de cisaillement.
Début de formation du cal à 3 semaines.
Cal de bonne qualité à 6 semaines.
Published by crac
-
dans
parodontologie