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10 janvier 2008 4 10 /01 /janvier /2008 18:00
Pendant le détartrage de ce labrador  de 10 ans  la  PM4  mandibulaire  droite  apparait anormale:
pivot-3.jpg



La sonde de Rhein pénètre sur un mm dans la zone noirâtre d'usure cuspidaire (nécrose pulpaire ?)


La vue vestibulaire montre en regard de la racine distale une zone abcédée. Le sulcus vestibulaire n'est pas net et saigne au sondage.

pivot-eug--nol.jpg

La radio (RVG Julie) révèle une rhyzalyse quasi complète de la racine distale et une rhyzalyse partielle (apicale) de la racine mésiale. Le canal pulpaire  distal est très radio opaque et simule un pivot (calcification pulpaire  pendant le processus de nécrose ?) : voir commentaires sur le forum Eugenol).

pivot.jpg


L'extraction de la dent est précédée par une  section coronaire (disque diamenté). Le canal distal est complètement calcifié et trés rigide ; il ne s'est même pas rompu pendant l'avulsion.



Discussion :

Ci dessous commentaire relevé dans le forum Eugénol :

"" Les résorptions externes

1- Les résorptions de surface

Ce sont des résorptions superficielles lacunaires de la surface radiculaire, limitées, qui semblent se réparer spontanément, décrites parfois comme autolimitantes lorsqu'elles n'intéressent que le cément.
Elles sont le plus souvent dues à des processus de remaniement cémentaire liés à la fonction.
Aucun traitement n'est indiqué si la dent est pulpée.
Si la dent doit être retraitée, une thérapeutique temporaire par CaOH2 est souhaitable et peut stimuler une minéralisation de la lésion.

Cas particulier : les résorptions induites par pression

Lors de pressions continues importantes, les racines peuvent se résorber en l'absence de toute septicité. La pression constitue un traumatisme permanent : traitements orthodontiques généralement, mais aussi traumas occlusaux, proximités radiculaires, malpositions...
En général, la pulpe demeure vivante et aucun traitement n'est indiqué sinon de diminuer ou supprimer les contraintes s'exerçant sur la dent. Le traitement est uniquement étiologique : arrêt du traitement orthodontique, équilibration occlusale, extraction des dents causales.

2- Les résorptions inflammatoires (origine pulpaire) :

Ces résorptions du cément et de la dentine radiculaire sont associées à des processus inflammatoires du desmodonte ou de la pulpe. Elles concernent principalement la région apicale.
On peut les rencontrer dans une parodontite marginale avec poches parodontales profondes mais surtout dans les parodontites apicales chroniques. Les toxines diffusent de la cavité pulpaire vers le parodonte par les canalicules dentinaires. L'évolution est plus rapide sur les dents jeunes.
Les étiologies sont les inflammations périapicales et les granulomes, les surcharges occlusales, les traumatismes luxations, réimplantations (blanchiment à associer).
Le diagnostic :
absence de réponse pulpaire, parfois douleurs spontanées (abcès). Le son à la percussion est sourd, la radio montre des aires dentinaires radioclaires plus ou moins étendues.
Le traitement :
il consiste dans l'élimination de la pulpe nécrosée et un traitement canalaire antibactérien temporaire : CaOH2 (Chivian, Tronstad, Andreasen). Les ions OH- diffusent dans les canalicules dentinaires, modifient le pH et luttent contre l'acidose des tissus inflammatoires. Le traitement parodontal n'est pas indiqué, sauf s'il y a parodontite associée.

3- Les résorptions dentinaires évolutives prolifératives (extracanalaires), ou envahissantes extracanalaires (Franck), ou térébrantes (Dargent) :

L'origine est desmodontale : inflammation parodontale chronique. Un tissu de granulation prolifère et détruit la dentine en épargnant le canal. Les parois canalaires sont conservées jusqu'à un stade terminal, où le canal sera à son tour englobé. La résorption peut être infra ou supra osseuse.
L'étiopathogénie met en cause un traumatisme, un traitement orthodontique, toute inflammation chronique.
Le diagnostic repose sur la radiographie : signe du canal (Franck), la dent peut répondre aux tests de vitalité.
L'examen clinique doit localiser la porte d'entrée du processus et déterminer si celle-ci est ou non supra osseuse.
Traitement :

Si la lésion est infra osseuse, plusieurs approches :

traitement conservateur sans traitement endodontique,
traitement endodontique : obturation à la gutta-percha, nettoyage de la partie coronaire pour établir une communication (fraise boule), et obturation du défaut par amalgame ou verre ionomère,
traitement à l'hydroxyde de calcium,
résection apicale et obturation a rétro si résorption dans le tiers apical,
amputation radiculaire dans le cas de pluriradiculées.
Si la lésion est supracrestale :

Approche chirurgicale: lambeau d'accès, mise en évidence de la lésion, remodelage osseux (espace biologique), obturation directe de la cavité s'il n'y a pas communication, après scellement du canal par un cône de gutta-percha s'il y a communication. Le matériau utilisé peut être un CVI (puis traitement
endo classique dans une autre séance).


4- Les résorptions de remplacement ou ankylose :

C'est la "fusion" entre la racine et l'os alvéolaire par disparition de l'espace desmodontal. La dent au contact de l'os est résorbée par des ostéoclastes et progressivement remplacée par du tissu alvéolaire.
L'origine est parodontale, due à la destruction du desmodonte par traumatisme après luxation, réimplantation, luxation (parfois idiopathiques).
Le diagnostic repose sur les signes radiologiques (disparition de l'espace desmodontal) et surtout l'absence de mobilité physiologique, le son à la percussion mat. Les réponses pulpaires sont variables selon l'étiologie.
Traitement :
Il n’y en a aucun, seule la prévention est possible, basée sur les procédures de réimplantation avec utilisation de CaOH2.


A condition d'établir un plan de traitement approprié à partir d'un examen clinique et radiologique, les traitements endodontiques et parodontaux sont souvent menés conjointement. L'hydroxyde de calcium est un des moyens thérapeutiques indispensables dans de nombreux cas, il permet un bon pronostic de toutes les résorptions d'origine inflammatoire (96% selon Andreasen). ""


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commentaires

S
It’s hard to sort the good from the bad sometimes, but I think you've nailed it. You write very well which is amazing.
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