1) Malpositions liées à la persistance des dents lactéales chez le chien
Parmi les troubles de l'occlusion liés au canines semi incluses, il faut citer en premier lieu les malpositions consécutives à la persistance des dents lactéales. En effet, la persistance du croc lactéal supérieur provoque :
- un retard d'égression du croc définitif
- une mésio version du croc supérieur
- une linguo version du croc inférieur
à la mandibule : linguo version
au maxillaire : mésio version
Conséquences:
à la mandibule : les crocs définitifs sont trop convergents = contact prématuré avec le palais.
au maxillaire : les crocs définitifs se rapprochent des coins = fermeture de l'espace incisivo-canin, risque de bascule de la mandibule; parodontite.
Au maxillaire : mésioversion de la canine
--> Fermeture de l’espace canine incisive
Risque : déviation globale de la mandibule
D'autres déviations (plus rares) ne sont pas liées à la persistance des dents lactéales,c'est le cas par exemple chez le chat persan ou la canine incluse s'accompagne le plus souvent d'une position ectopique et s'égresse (ou non) vers le milieu de la voute palatine créant une malocclusion à partir du moment ou la hauteur de ce croc lors de sa sortie à travers la muqueuse palatine va percuter les tissus mous mandibulaires ou les dents antagonistes.
2) Canines incluses ou semi incluses non liées à la persistance des crocs de lait chez le persan :
- la canine est plus ou moins incluse
- il y a Palato-version de la canine plus ou moins prononcée
- les conséquences occlusales sont liées au degré de version (béance, déviation…)
Exemple N°1 :de désinclusion par cautérisatio péricuspidaire
Exemple N°2
Sur ce cliché de canine incluse (RVG Julie) la dent apparait en position ectopique . Sa cuspide est encore sous la muqueuse palatine . Une cautérisation au servotome permet de la dégager.
La cautérisation en direction de la cuspide est prolongée par un creusement en région vestibulaire pour préparer le trajet dégression de manière à "diriger"passivement la dent vers sa position physiologique ( voir photo agrandie ci dessous).
Le même chat 4 semaines aprés : la reprise de l'égression est excellente mais la dent reste encore distalée.
Pour plus de photos voir l'article "désinclusion des canines chez le chat"
3) Dans de nombreux cas les canines incluses ne s'accompagnent pas de troubles de l'occlusion dans la mesure ou la dent reste incluse et ou sa présence ne perturbe pas la position définitive des autres dents :
Exemple de canine incluse chez un jeune berger Blanc. Le renflement gingival en avant de PM1 laisse supposer la présence de la dent, pratiquement couchée à l'horizontale.
Le cliché confirme la présence d'une canine incluse dont la cuspide apparait à la gauche du cliché (RVG JULIE). Un petit marqueur métallique est pacé à 10 mm de l'incisive latérale pour visualiser le site de recherche de la cuspide.
Aprés cautérisation de la gencive à la loupe (Servotome) la cuspide apparait au fond de la cavité chirurgicale.La phase de dégagement est poursuivie par une légère cautérisation péricuspidaire en direction de l'apex sur un ou deux mm de profondeur environ.
La plaie chirurgicale est recouverte d'un gel adhésif à la chlohexidine (ORAVET ND).
Le chien sera revu dans 3 semaines de manière à suivre une éventuelle reprise de l'égression.