La rhizalyse est la résorption partielle ou totale, physiologique ou pathologique de la racine dentaire ; l'étiologie est soit liée à une inflammation chronique (pathologie apicale) soit liée à un traumatisme ou un excés de pression (orthodontique) soit idiopathique.
Selon BOUYSSOU, on distingue :
- des résorptions radiculaires externes ou empiétantes :
point de départ parodontal
dents dévitalisées non obturées
dents dépulpées et obturées
dents déplacées par traitement orthodontique
résorption due à une inflammation chronique desmodontale
dents en malocclusion ou subissant une occlusion traumatogène.
- des résorptions intra-dentinaires ou térébrantes ou d’origine périphérique :
point de départ : cavité pulpaire
elles résultent de traumatismes occlusaux ou de bruxisme.
- des résorptions intra-dentinaires ou térébrantes d'origine centrale :
elles sont liées à une inflammation pulpaire chronique.
Exemple N°1 :
Image classique de résorption radiculaire : voir cas clinique correspondant
Exemple N°2 :
Sur cette radio de prémolaire, la rhizalyse de la racine distale de la 3° prémolaire maxillaire affecte 70% de la hauteur radiculaire. La racine mésiale est également résorbée mais dans une moindre mesure. Il persiste un canal calcifié résiduel en distal.
Après section en deux parties de cette dent, l'avulsion est réalisée et permet de retrouver un canal distal très calcifié qui ne s'est même pas rompu pendant l'extraction.
Exemple N°3 :
Ce chien présentait un dépôt de tartre à l'extrémité apicale des deux racines (visibles sur ce cliché après extraction de la dent séparée en deux parties). Ces dépôts étaient visibles 1 cm sous le bord gingival en raison de deux fistules (taries) en regard des apex. Les apex dénudés ont été progressivement recouverts de tartre alors que la gencive attachée sus jacente restait intacte.
Génèse de ce cas :
- fracture de la cuspide mésiale de cette prémolaire avec exposition pulpaire.
- pulpite, infection pulpaire, nécrose, abcès apical sur chaque racine créant deux fistules vestibulaires.
- les fistules taries laissent deux "fenêtres" de dénudement radiculaire circulaires qui se recouvrent progressivement de tartre.
Exemple N°3 bis :
Autre exemple ci-dessous de carnassière supérieure présentant une récession gingivale (R) au niveau de la racine distale ainsi qu'une apicale en regard de la racine mésiale vestibulaire (F); la racine apparaît dans la fenêtre fistulaire recouverte d'une fine couche de tartre. La cuspide mésio-vestibulaire est fracturée (recouverte de tartre) et permet de supposer une effraction pulpaire avec nécrose secondaire.
Exemple N°4 :
Autre cas de récession radiculaire distale sur cette prémolaire maxillaire. La partie distale de la couronne et de la racine est recouverte par une plaque de tartre trés épaisse.
La radio confirme une destruction quasi complète de la racine distale par un processus infectieux.
Exemple N°5 :
Sur ce dernier cas un jeune terrier de 1an et demi présente une mobilité anormale de la 21 avec légère dyschromie dans le gris et une discrète égression.
La radio (ci-dessous) montre une destruction du tiers apical de la racine, la perte totale du ligament et une alvéolyse périradiculaire.