Une chienne croisée American Staffordshire Terrier est amenée en consultation de dentisterie pour une lésion de la PM2 maxillaire gauche (dent 206). Cette chienne est habituée à jouer avec des objets solides : bâtons, cailloux, jeux en plastique dur.
L'examen clinique buccale révèle la présence d'une fracture coronaire simple n'impliquant que l'émail et une fine partie de la dentine. Il n'y a pas de fissure associé de la surface émaillée ni d'accès direct à la cavité pulpaire.
Les solutions thérapeutiques sont multiples :
- pose d'une résine de couverture
- pose d'une couronne juxta-gingivale
- expectative avec polissage des surfaces pour éviter d'éventuelle lésion des muqueuses
Après présentation des avantages et des inconvénients de chaque solution, la propriétaire s'est prononcée pour la mise en place d'une couronne juxta-gingivale.
En préambule de la taille de la 206, une empreinte complète de l'arcade dentaire maxillaire est réalisée : celle-ci donne un référentiel au prothésiste pour couler la couronne.
Avant la taille de la dent 206, une radiographie est réalisant montrant une épaisseur de dentine limite pour permettre la taille de la dent. Une biopulpotomie en cours de taille est réalisée afin de préservée la pulpe dentaire.
Après vérification de la taille, une empreinte est réalisée : empreinte "Hard" avec Pro Clinis Putty Soft et empreinte "light" avec Heraeus Xantopren.
Une semaine après la taille de la PM2 max G et la prise d'empreinte, la couronne est collée avec une colle auto-polymérisable GC Fuji Plus précédée de l'application d'un adhésif amélo-dentinaire (Biosplint marque Pierre Rolland). La limite juxta-gingivale est parfaitement respectée. La hauteur de la couronne est très légèrement inférieure aux dents voisines permettant lors de morsure de limiter la pression sur celle-ci et donc les risques de décollage.
Conseil est donné à la propriétaire de limiter les jeux de mordant pendant un minimum d'une semaine pour permettre une prise adéquat de la colle.